dimanche 6 avril 2008

CASTAING JEAN (3) compléments sur ses Comédies pour le Théâtre d'Alençon


C'est dans la Bibliothèque dramatique de Martineau de Soleinne (1844) que nous trouvons la liste la plus complète des oeuvres théâtrales de Jean Castaing, à savoir :

  • Apologie de ma solitude
  • Prologue et scènes allégoriques
  • Le Philosophe soi-disant
  • Prologue de Lise
  • Lise, ou le triomphe de la reconnaissance
  • La Fête du village
  • l'Avant-Soupé
  • Le Véritable ami
  • Le Misanthrope corrigé
  • Tout ou Rien
  • Paméla
  • Paméla mariée
  • La Femme curieuse, ou les Francs-Maçons

C'est bien sûr la dernière pièce, datée de 1793, qui comporte un titre pour le moins original voire provocateur car publiée en pleine Terreur. Cette Comédie devra faire l'objet de recherches complémentaires. Citons, sans prétendre être exhaustif, d'autres créations littéraires de Jean Castaing conservées à la BNF :

  • Opuscules d'un amateur, imprimé par lui-même.Tome premier (1785)
  • Opuscules de J.Castaing, revus, corrigés et augmentés, imprimés par lui-même, 2ème édition.- Distiques et pensées morales et philosophiques, imprimés par lui-même.2ème édition (1790)
  • Fugitives de J.Castaing, imprimées par lui même (1794).





mercredi 2 avril 2008

CASTAING JEAN (2) Ses Comédies pour le Théâtre d'Alençon




Etonnante découverte faite récemment par un Frère de La Fidélité : une reliure presque complète des oeuvres théâtrales de Jean Castaing. Livre rarissime puisque selon l'écriture de l'auteur en première page il est " tiré à 30 exemplaires..". Jean Castaing distrayait non seulement la bonne société alençonnaise des années 1780 avec ses comédies, mais il imprimait aussi ses oeuvres, fort maladroitement d'ailleurs comme il en convient lui-même : "A coup sûr, en lisant ce Volume, on ne dira pas qu'en fait de tipographie, mes essais sont de vrais coups de Maître. Que de fautes..le lecteur indulgent voudra bien y suppléer...".[citation tirée de la deuxième édition de ses oeuvres poétiques - Opuscules de Jean Castaing]


Le livre récemment découvert chez un libraire parisien est étonnant à plus d'un titre. Il contient :


- PROLOGUE ET SCENES ALLEGORIQUES [édité en 1791]


-LE PHILOSOPHE SOI-DISANT, Comédie en vers et en trois actes, représentée pour la première fois sur le Théâtre de la Comédie à Alençon, au mois de janvier 1787 [édité en 1790]


- PROLOGUE DE LISE, en trois scènes


- LISE ou LE TRIOMPHE DE LA RECONNAISSANCE, Comédie en Vers et en un Acte, représentée pour la première fois sur le Théâtre de la Comédie à Alençon le 24 juin 1788 [édité en 1790]


- LA FETE DU VILLAGE, Opéra Comique en trois Actes, en prose, mêlé de Vaudevilles, représenté, pour la première fois sur le Théâtre de la Comédie à Alençon, au mois de janvier 1787 [édité en 1790].


- L'AVANT SOUPE, Proverbe en un Acte et en Prose, et représentée pour la premère fois sur le Théâtre de la Comédie à Alençon, le 22 Octobre 1782 [édité en 1791].


-LE VERITABLE AMI, Comédie en Vers et en cinq Actes [édité en 1791].


Il reste à faire l'inventaire complet des oeuvres théâtrales et poétiques de Jean Castaing et peut-être y découvrir des traces maçonniques. Celles-ci sont immédiatment visibles dès le début de son "Prologue et Scènes allégoriques" dans lequel il fait intervenir trois personnages (nombre trois) qui sont : La vérité, l'Amitié et le Plaisir...liens discrets avec la recherche philosophique, la fraternité et les agapes, trois préoccupations sans doute majeures de cette maçonnerie alençonnaise du siècle des Lumières.

samedi 22 mars 2008

BONET JEAN PIERRE FRANCOIS [Général]

Félicitations pour cette superbe biographie du Général Comte BONET qui vient de paraître sous la plume de Messieurs Yves ROTH, Gilbert THIL et Yves DUPREZ.
Il est possible de se procurer cette étude en souscription jusqu'au 30 Mai 2008 au prix de 25 € + port aux Éditions Pic de la Mirandole suivant le bulletin ci-dessus (écrire à picmirandole@reseune.fr et demander l'envoi du bulletin de souscription).
Selon le souhait des auteurs qui "espèrent que d'autres chercheurs seront tentés d'approfondir leurs recherches", notre Comité historique étudiera avec grande attention cette précieuse étude de la vie de ce célèbre alençonnais qui fut présent en 1803 sur les colonnes de la loge La Concorde installée provisoirement à Aix-La-Chapelle.

samedi 15 mars 2008

LA MAISON DE LA FRANC-MACONNERIE (Alençon)






Situé rue De-Lattre-de-Tassigny en Alençon, cet hôtel particulier abrita la loge La Fidélité pendant 38 ans environ. Selon Alain Champion, archiviste de la ville d'Alençon, [ in " Dictionnaire des rues et monuments d'Alençon " paru en 2003 édition Cénomane - page 188], "...la maison de la Franc-maçonnerie, probablement un hôtel aristocratique, d'aspect sévère, de style gothique flamboyant des XVè-XVIè siècles, aurait été construite par Jean du Mesnil, descendant du bâtisseur de la maison d'Ozé. C'est une vaste construction aux assises puissantes, percée de hautes fenêtres surmontées d'écussons et son toit aigu est bordé de pignons garnis de rampants en saillie. Une tourelle d'escalier en vis est adossée au pignon sud. Cet édifice tire son nom du fait qu'il abrita de 1802 à 1840 la loge de La Fidélité. La maison est inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis le 29 juin 1965. Achetée par un particulier en 1973, sa restauration n'a pas aujourd'hui débutée."

C'est donc bien dans cet hôtel que la prestigieuse loge impériale se déploya sous Napoléon 1er en abritant la loge bleue symbolique et son chapitre au rite français. Le motif d'abandon maçonnique de ce patrimoine remarquablement bien situé au coeur de la capitale ornaise n'est pas connu.

Espérons que la restauration actuellement en-cours saura conserver les options d'architecture de cette demeure dans laquelle retentirent les vibrants chants maçonniques mis en valeur par Louis Dubois.

crédit photographique : Claude PAQUIER

dimanche 9 mars 2008

BARBOTTE GUILLAUME (sa tombe, traces maçonniques en sa demeure)














Selon l'étude érudite de Marius Lepage (dans le livre de BOUTON) sur la loge de Domfront " La Parfaire Réunion", BARBOTTE " ...mourut le 23 novembre 1818, à l'âge de 54 ans, et fut inhumé à Domfront. Son oraison funèbre fut prononcée par son voisin Thomas La Prise ( frère étonnant sur lequel il faudra revenir) ...sa tombe se trouve à droite, non loin de l'entrée du cimetière de Domfront. C'est une stèle de calcaire blanc, restaurée, il y a quelques années sur l'initiative de M.André ROUGERON, maire de Domfront. On y voit un sablier ailé, et les inscriptions suivantes :

FATO, FUNCTUS VIRTUTUM MEMORIA MANET
STA, VIATOR ET ORA
"..ici repose G.F.-Bonaventure Barbotte/ex-législateur/premier sous-préfet/de l'arrondissement de Domfront/décédé le XXIII novembre /M.DCCC XVIII..."
On remarquera que les inscriptions entrelacées L&B sur la tombe sont strictement identiques à celles du portail en fer forgé évoqué précédemment.
Marius Lepage s'était trompé : La Parfaite Réunion dura au moins jusqu'en 1814 puisqu'on a retrouvé un tablier et le dipôme de Maître du F.°. Mariel qui fut exposé à l'exposition d'Alençon 2003.
Il reste néanmois que c'est lui qui attira l'attention sur cette demeure de BARBOTTE à Domfront "La Juvinière". Celle-ci comporte encore dans un pilier de porte d'entrée une boule avec équerre et maillet, et plus remarquable, deux colonnes qui sont probablement celle de l'ex-Temple de la loge, ce qui reste une hypothèse très probable qui reste à attester.
Cette demeure a été vendue récemment : ce patrimoine va-t-il disparaître ?
Jean-Claude MARTY et Bernard ORSONI



samedi 1 mars 2008

BARBOTTE GUILLAUME (porte de sa maison à Domfront)








La porte d'entrée en fer forgé du Centre des Impôts de Domfront présente une caractéristique remarquable méconnue du public : il s'agit tout simplement de la porte d'entrée de la maison de Guillaume BARBOTTE, sous préfet impérial, Vénérable de la loge La Parfaite Réunion fondée en 1802 à Domfront.
Le portail présente dans sa partie haute deux cornes d'abondance, plusieurs étoiles à cinq branches, et surtout un motif central composé de deux lettres arabesques : L & B ( L comme Louvel, nom de l'épouse et B comme Barbotte), motif que nous retrouvons exactement sur la tombe de Barbotte comme nous le montrerons ultérieurement.
Nous sommes bien là sur le site de la demeure de BARBOTTE, dit de " La petite Juvinière "qui comporte encore de nos jours quelques traces incontestablement d'origine maçonnique.
Jean-Claude MARTY - Bernard ORSONI

jeudi 28 février 2008

MERCIER JACQUES (sa tombe)





La tombe de Jacques MERCIER (loge La Fidélité), Baron de l'Empire, est située dans l'axe central du cimetière de Lonrai (près d'Alençon). Elle est ornée de deux roses, d'un sablier ailé et d'une étoile à cinq branches. Malheureusement la stèle commence à s'effriter (voir le coin haut droit) et il faudrait alerter la commune de Lonrai de façon à conserver ce rare patrimoine qui risque de disparaitre à jamais.

samedi 23 février 2008

CASTAING JEAN (1) fondateur de la maçonnerie ornaise


Jean Castaing, Receveur des Tailles de la Généralité d'Alençon, fut incontestablement le maçon le plus emblématique de la Franc-maçonnerie de l'Ancien Régime. C’est lui le fondateur de la première loge connue " Saint Louis les Cœurs Zélés " dans les années 1752 (date encore incertaine). Cette création, fort méritante et d'avant garde pour l'époque, lui attira d'emblée les rancœurs du clergé local en particulier, comme en témoignent les rumeurs et agitations à l'encontre de la Franc-maçonnerie prodiguées par l’abbé Bourget (voir à ce propos les " Mémoires hiftoriques fur Alençon " par Desnos - affaire Paul Gaspard Mauson - pages 582 à 585). C'est précisément cette affaire Mauson (autrement appelé Manson) qui témoigne indirectement de cette première création de loge en Alençon car aucun document de cette époque connu ne vient attester jusqu'à présent la date exacte de cet évènement. Le « Journal historique » de 1750 signalé en marge par Desnos (voir page 584 de ses mémoires historiques) n’a pas encore été retrouvé, ni la parution chez Malassis Le Jeune de la fameuse « lettre et confultation fur la fociété des francs-maçons » , documents qui attestent des premières traces de la maçonnerie en plein milieu du 18ème siècle en Alençon. Nous possédons bien, écrite en 1774, de la main de Jean-Castaing, une demande de délivrance de certificat de création de loge " Saint Louis les Cœurs Zélés », faite vers le Grand Orient de France qui venait d'être crée un an plus tôt. Il tenait sans doute à cœur de Jean Castaing, qui fut désigné en 1773 pour représenter les loges alençonnaises aux réunions parisiennes de création du Grand Orient de France, de légitimer sa première création de loge régulière en Alençon : " Le Frère Jean Castaing Receveur des Tailles de L'Election d'Alençon, fondateur et Maître depuis près de 20 ans de la Loge régulière St Louis des Coeurs Zélés d'Alençon, a l'avantage de réclamer et solliciter auprès du Grand Orient de France, le Certificat, que suivant les nouveaux règlemens et status, il a décidé de donner à tous fondateurs et Maitre d'une Loge régulière à Paris. Le cinquième jour de la seconde semaine du quatrième mois de l'année maçonnique 5774 et l'année vulgaire 1774 ). Signé : Castaing ". Il est à remarquer que Jean Castaing lui-même signale en 1774 cette création de loge " depuis près de 20 ans", et ceci sans donner plus ample précision de datation au Grand Orient de France pour le certificat demandé, ce qui laisse à penser que l'année de création se situerait plutôt aux alentours de 1754. Les rumeurs alençonnaises de 1750 à l'encontre de l'existence d'une loge pourrait ainsi désigner une première loge sauvage qui se serait appelée ensuite St Louis des Cœurs Zélés...hypothèse qui reste entièrement à vérifier.
_______________________________________Bernard ORSONI

mercredi 2 janvier 2008

EXPOSITION 2003 (affiche)


Cette belle affiche fut composée avec comme élément central le sceau impérial de la loge LA FIDELITE et plus exactement celui de la loge Chapitrale souchée sur cette loge comme en témoigne la croix +. Il est rare qu'un animal figure dans une iconographie de sceau de loge. Le Chien figure la fidélité comme règle sur laquelle il est assis. Le créateur du sceau reste jusqu'ici inconnu.
[création de l'affiche : Musée des Beaux-Arts et de la Dentelle d'Alençon - 2003]

mardi 1 janvier 2008

POURQUOI CE BLOG ?

En 2003 le Musée des Beaux-Arts et de la Dentelle d'Alençon avait organisé l'exposition " La Franc-Maçonnerie en Alençon et dans l'Orne, 250 ans de Fidélité aux libertés en pays normand ".

2003 correspondait en effet au bicentenaire de la loge alençonnaise LA FIDELITE et au 275 ème anniversaire de la création de la Franc-Maçonnerie en France et ce fut une occasion d'évoquer une des plus anciennes associations alençonnaises tout en faisant découvrir un patrimoine exceptionnel.

Dans une scénographie originale et de haute qualité, l'exposition dévoila le fonds maçonnique de la bibliothèque municipale d'Alençon, resitua les symboles figuratifs portés par des objets d'art provenant du musée du Grand Orient de France et donna un aperçu des visages de la Franc-Maçonnerie ornaise.

Sans nul doute, cette exposition et son catalogue constituent à présent le principal référentiel historique sur la Franc-Maçonnerie dans notre département.

Le comité historique de la loge LA FIDELITE a estimé qu'il était de son devoir d'enrichir la connaissance historique locale en ouvrant ce blog à tous publics amateurs d'histoire. Ce blog se veut être essentiellement un outil de recherche, de dialogue et de diffusion de connaissances historiques locales concernant la franc-maçonnerie. A cet égard, il respectera strictement les règles de confidentialité d'usage en axant principalement ses travaux sur les 18 ème et 19 ème siècles et la première moitié du 20 ème siècle.


Le Comité historique de la loge LA FIDELITE

1er janvier 2008